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Le bien-être animal, un enjeu de société majeur


prendre soin de son animal pour son bien-être
© Pexels | Nicolas Bertapelle

Le bien-être des animaux, qu’ils soient de compagnie, d’élevage ou sauvages, est devenu aujourd’hui un sujet de préoccupation grandissante pour de nombreux citoyens.


Entre inquiétude face à certaines pratiques et volonté de renforcer les liens homme-animal, notre rapport aux autres espèces est en pleine mutation.


État des lieux d'une thématique de plus en plus centrale.


Les bienfaits multiples de la présence animale


Il est aujourd’hui scientifiquement démontré que la présence d'animaux auprès des humains procure de nombreux bienfaits, tant sur le plan physiologique que psychologique ou social.


Elle contribue à notre équilibre et notre bien-être sous diverses formes.


Des effets positifs prouvés sur la santé


Plusieurs études ont mis en évidence l’impact bénéfique des chiens, chats, lapins et autres animaux de compagnie sur certains indicateurs de santé humaine. Leur présence aide à faire baisser la tension artérielle et le rythme cardiaque. Caresser un animal diminuerait aussi les niveaux de cortisol, l’hormone du stress.


Les personnes vivant avec un animal domestique développeraient moins de maladies cardiovasculaires. Une étude a par ailleurs établi un taux de cholestérol plus bas et de meilleures défenses immunitaires chez les propriétaires d'animaux de compagnie.


Un soutien psychologique indéniable

l'animal soutien psychologique de l'homme
© Pexels | Cottonbro Studio

La présence d’un animal à ses côtés s'avère aussi un précieux soutien émotionnel pour de nombreuses personnes.


Elle aurait un effet anxiolytique et antidépresseur, réduisant les symptômes de dépression légère.


Les animaux de compagnie facilitent l’expression des émotions et représentent une source de réconfort, en particulier dans des moments difficiles. Leur affection inconditionnelle et leur capacité à écouter aident à surmonter des traumas ou même la solitude.


Des bénéfices relationnels et sociaux multiples


l'animal aide l'homme dans ses relations sociales
© Pexels | Anna Shvets

Au-delà des effets physiologiques et psychologiques, les interactions avec les animaux ont également une dimension sociale positive.


Ils représentent un formidable vecteur pour créer du lien, rompre l’isolement ou encore mieux intégrer dans nos sociétés modernes les personnes fragilisées.


La présence d'un chien facilite largement les contacts et les échanges entre individus, au parc, dans les bois ou au jardin public.


S’occuper d’un animal ensemble renforce par exemple la cohésion familiale, l'animal fait souvent partie intégrante de la fratrie lorsqu'on a des enfants, il devient un membre à part entière de la famille.


D'un seul regard, les chiens et chats savent ouvrir la discussion avec nous et atténuent fortement le sentiment de solitude, notamment chez les personnes âgées.


Les innovations au service du bien-être animal


Cet engouement s’accompagne également d’un marché dynamique de produits et services innovants visant à optimiser la condition des animaux et leur bien-être. L’alimentation, les accessoires connectés ou les services de soins se réinventent pour le confort des animaux et par résonance de leurs maîtres ou maîtresses.


Des aliments plus sains et naturels


L’alimentation des animaux de compagnie fait ainsi l’objet de recherches permanentes pour s’adapter à leurs besoins physiologiques. On assiste à une montée en puissance du BARF (Biologically Adapted Raw Food), une alimentation crue, proche du régime alimentaire naturel des carnivores domestiques.


Les croquettes à base d'ingrédients naturels et locaux gagnent aussi en popularité, face à l’émergence de scandales sanitaires liés à certains aliments industriels et à l'hyper inflation que ces derniers connaissent.


Les huiles essentielles et les plantes sont également de plus en plus utilisées pour leurs bienfaits, notamment pour aider certaines espèces ou races (notamment canines) à gérer leur nervosité.


des innovations pour le bien-être animal
© Pexels | Japheth Mast

Des accessoires connectés pour suivre leur santé


Ces dernières années, de nombreux accessoires connectés pour animaux de compagnie ont fait leur apparition. Colliers, puces GPS et caméras permettent de suivre à distance l’activité de l’animal, surveiller certains paramètres de santé et alerter en cas d’anomalie.


Ces innovations rassurent les propriétaires et leur permettent d’agir précocement en cas de problème. Elles optimisent aussi le dressage grâce à une meilleure compréhension des comportements. Le marché des wearables pour animaux représentait 1,5 milliard EUR en 2021 et devrait selon les prévisions exploser dans les prochaines années.


Des services de soins et de garde repensés


En parallèle, de nouveaux services émergent pour faciliter la garde des animaux et prodiguer des soins sur-mesure. Les cliniques vétérinaires les plus en avance digitalisent le suivi médical et certaines proposent même des téléconsultations. Le dogsitting via applications ou les crèches haut de gamme se multiplient également.


L’objectif est de pouvoir prendre soin des animaux tout en limitant le stress lié à la séparation, grâce à des environnements plus familiers. Les seniors et les personnes dépendantes sont aussi accompagnées pour garantir le bien-être de leur animal de compagnie.


Vers un durcissement des législations


une législation plus protectrice des animaux
© Pixabay

En parallèle de ce marché en plein essor, on assiste au durcissement des réglementations pour garantir une meilleure protection du bien-être animal, qu’il s’agisse des animaux de compagnie, d’élevage ou sauvages en captivité.


De nouvelles réglementations pour les animaux domestiques


En France, la loi contre la maltraitance animale de 2021 renforce les sanctions pour actes de cruauté. Elle instaure aussi l’interdiction de vente des animaux de compagnie en animalerie d’ici 2024 et la fin des animaux sauvages dans les cirques itinérants.


D’autres textes visent à responsabiliser les propriétaires d’animaux. Par exemple, la formation est devenue obligatoire avant l’adoption d’un chien en 2022 de même que les colliers électriques et laisses de moins de 5 mètres pour les chiens désormais interdits.


La lutte contre les élevages intensifs


Les militants défenseurs du bien-être animal dénoncent depuis longtemps les conditions effroyables dans certains abattoirs ainsi que les conditions déplorables d’élevage intensif.


Suite aux pressions de la société civile, notamment l'association L214 très active en France, l’Europe a interdit les cages pour poules pondeuses à partir de 2012.


En France, le broyage des poussins mâles, jugé barbare, vient d'être interdit en 2022. Les élevages de poules en batterie seront totalement interdits d’ici 2028. Le gouvernement prévoit de réformer d’ici 2025 le modèle des éleveurs pour plus de respect et une meilleure protection animale.


Le débat sur les animaux sauvages dans les parcs zoologiques


vers la fin des animaux en captivité
© Pexels | Daniel Torobekov

Les zoos et delphinariums sont également pointés du doigt car l’usage des animaux sauvages à des fins de divertissement pose un dilemme éthique croissant au sein de l’opinion publique.


Certains pays ont déjà interdit les delphinariums, tandis que de nombreuses associations réclament la fin des zoos et parcs animaliers qui pourtant ont opéré des changements notables afin d'intégrer davantage le bien-être animal.


Mieux comprendre les animaux pour mieux les protéger


Cet engouement croissant autour du bien-être animal s’accompagne d’un intérêt grandissant de la communauté scientifique pour mieux comprendre les capacités cognitives et émotionnelles des espèces animales. L’objectif : transformer notre rapport aux animaux pour une cohabitation plus éthique et symbiotique.


Une intelligence animale plus développée qu’on ne le pensait


Les études en éthologie cognitive ont apporté la preuve que de nombreuses espèces disposent de capacités cognitives insoupçonnées. Les animaux sont doués de conscience de soi, d’émotions complexes, d’empathie.


Les chimpanzés peuvent reconnaître leur reflet dans un miroir et comprendre des notions abstraites. Les corvidés et certains poulpes comme des cétacés possèdent également des capacités analytiques très développées pour résoudre des problèmes.


La mise en évidence d’une vie émotionnelle


Au-delà de l’intelligence, les scientifiques ont aussi établi l’existence d’une réelle vie émotionnelle chez de nombreuses espèces. Stress, anxiété, frustration, attachement, ... les animaux ressentent des émotions proches des nôtres.


Ils éprouvent le deuil face à la mort d’un congénère et sont également affectés par la solitude. Les éléphants en détresse se tournent même parfois vers les hommes. Tous ces comportements remettent en cause leur assimilation à de simples êtres vivants, simples auxiliaires de l'homme pour le suppléer en étant corvéables à merci (chevaux de trait, poules pondeuses, ...).


Vers une cohabitation plus éthique ?


Ces découvertes scientifiques interrogent sur le caractère éthique de notre rapport aux animaux. Le philosophe Peter Singer défend l’idée que nous avons des devoirs moraux envers les espèces sensibles. L'ouvrage Lettre ouverte aux animaux (et à ceux qui les aiment) du philosophe français Frédéric Lenoir milite également dans le même sens.


Mais au-delà, les animaux possèdent des aptitudes sensorielles, physiques ou comportementales bien supérieures aux nôtres. L’étude de ces incroyables talents, appelée biomimétisme, inspire de nombreuses innovations pour résoudre des défis techniques ou médicaux.


Par exemple, le flair des chiens est utilisé pour la détection de drogues ou de maladies. La vision des rapaces inspire les drones et satellites. La nage économe en énergie des thons peut optimiser la conception navale. Plutôt que rapport de domination, une collaboration éthique permettrait de mieux exploiter ce formidable vivier d’inspiration que représente le règne animal.


Conclusion


étude sur le bien être animal par double8 conseil

L’engouement actuel pour les animaux de compagnie n’est que la face émergée d’un mouvement de fond.


Entre lien affectif renforcé avec les espèces domestiques et refus croissant des mauvais traitements, notre rapport aux animaux se transforme.


Les bienfaits de la présence animale sont avérés, les mentalités évoluent et la science révèle leurs étonnantes capacités.


Ce contexte ouvre la voie à des relations plus éthiques, qu’il s’agisse des animaux de compagnie, de rente ou sauvages.


Pour mieux accompagner ces changements, nous proposons une bulle stratégique afin de brosser les attentes sociétales sur le sujet et d'identifier les initiatives intéressantes prises par les différents acteurs partie prenante.



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